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Romane, énergique et spontanée. Son appétence pour le champ de l’éducation est son moteur !

Romane, une chargée de mission souriante qui œuvre depuis 9 mois au développement des actions éducatives à destination des jeunes auprès de la Ligue de l’enseignement !

Peux-tu te présenter ? Présenter ton parcours ? 
Je m’appelle Romane, je viens d’un Master de Relations Interculturelles et Coopération Internationale à Roubaix accès sur la conduite de projets liés à la culture ou à des projets solidaires.  

J’ai réalisé ce master car j’ai toujours été intéressée par la conduite de projets autour de l’éducation lié à l’innovation sociale notamment sur l’insertion socio-professionnelle, la réussite scolaire et depuis peu j’ai aussi commencé à m’intéresser à la mobilité internationale chez les jeunes. En effet, j’ai eu des expériences à l’étranger qui m’ont donné envie d’en parler autour de moi. J’ai fait un Erasmus + à Portsmouth en Angleterre pendant 5 mois et ensuite à l’issue de mon master, j’ai fait un stage professionnel Erasmus+ avec L’ADICE en Espagne dans une association d’éducation populaire.  

J’ai également été animatrice BAFA auparavant pendant quelques années. 

Je dirais que c’est à l’issue de ces expériences professionnelles que petit à petit, j’ai eu l’envie d’avoir un pied dans le secteur de l’éducation jeunesse par le biais d’un métier de terrain et de bureau. 

Depuis combien de temps travailles-tu à la Ligue de l’enseignement ?
Je suis chargée de mission à la Ligue de l’Enseignement depuis septembre 2023 donc ça va bientôt faire 9 mois. 

Depuis combien de temps travailles-tu à la Ligue de l’enseignement ?
Je suis chargé de mission à la Ligue de l’Enseignement depuis septembre 2023 donc ça va bientôt faire 9 mois. 

Quelles sont tes missions en tant que chargé de mission ?
J’ai deux casquettes, je dois principalement mener des actions éducatives en lien avec les établissements. Les thématiques ciblées pour les actions éducatives sont toujours en lien avec les finalités portées par la Ligue de l’Enseignement telles que la laïcité, la transition écologique et la lutte contre les discriminations. 

La Ligue de l’Enseignement est un organisme complémentaire de l’Ecole Publique agréé au ministère de l’éducation nationale. On n’est pas là en tant qu’acteur de l’éducation nationale mais on est un acteur associatif de l’éducation populaire qui agit aux côtés des acteurs de l’éducation nationale. 

Ce qui est vraiment important pour les établissements c’est de coconstruire avec eux des projets qui s’inscrivent dans la durée. Je n’interviens pas forcément qu’une seule fois, ma mission c’est de venir en appui tout en donnant les clés aux professeurs sur les méthodes d’éducation populaire. On fonctionne par affiliation avec les établissements scolaires, et celle-ci leur permet d’avoir un accès illimité aux ressources que met à disposition la Ligue pour ses partenaires. 

En parallèle je gère le suivi d’un projet européen Erasmus + appelé “D²IMIG”. Ce projet de formation pour adultes se fait en partenariat avec le GRDR et des organismes situés en Italie et en Espagne.  

L’objectif c’est d’abord d’éduquer les acteurs en première ligne comme les enseignants, les étudiants en journalisme et les travailleurs sociaux, aux migrations et à l’interculturalité. Cela leur permet ensuite de lutter contre la désinformation, les discriminations et les stéréotypes sur les personnes migrantes et de promouvoir l’inclusion et la diversité comme valeur européenne.  

Pour cela il y a plusieurs activités que l’on met en œuvre dans le cadre de ce projet européen : 

Déjà, nous concevons des modules de formation et des guides pratiques de sensibilisation et de compréhension des migrations.  

Ensuite on a une deuxième partie qui concerne la mise en œuvre d’un “Serious Game”. L’idée est de créer un jeu qui sera accessible en ligne gratuitement autour des parcours migratoires des personnes en mettant en place des quizz et des étapes de parcours en lien avec les pays partenaires du projet que sont l’Espagne, l’Italie et la France. C’est en quelque sorte un jeu de rôle où le joueur incarne un personnage et selon les situations qui lui arrive dans le jeu, son parcours migratoire est modifié. 

Enfin, la troisième action que l’on mène pour ce projet est la création de guides autour des migrations avec des détails, des chiffres, des indicateurs et des outils pédagogiques. 

On est sur un projet durable et innovant car il se déroule à la fois en présentiel et en digital. Il a été développé car avec le contexte actuel, il est important de pouvoir donner un discours informé et raisonné sur les migrations et de ne pas tomber dans des idées préconçues sur cette thématique. 

À côté de D²IMIG, je m’occupe d’un autre projet de solidarité internationale. C’est un projet financé par l’AFD qui s’appelle “ODDyssée, les migrations font bouger le monde”. Il existe depuis 2020 et là on arrive dans ODDyssée 2 phase 4. Le projet a pour but de renforcer les acquis et de promouvoir l’ouverture des territoires et des citoyens sur le monde et sur l’autre par compréhension des migrations. Dans ce projet, l’éducation aux ODD (objectifs de développement durable) est un thème central. Les bénéficiaires sont les acteurs éducatifs et socioéducatifs qui pourront par la suite accompagner leurs jeunes autour d’ateliers et des interventions dans leurs écoles. Ce projet-là a été notre point de départ pour écrire D²IMIG.  

Une anecdote à raconter ?
Il faut savoir qu’agir en milieu scolaire, c’est être au cœur des expériences sociales donc les anecdotes, j’en ai pleins. Je me rappelle que je faisais une journée pédagogique autour de la laïcité dans un établissement et il faut savoir que pour poser un peu le cadre et mettre une atmosphère, je mets un petit fond de musique pendant les ateliers. C’est une méthode pour moi de faire régner le calme quand j’ai besoin de me faire entendre, je monte un peu plus le son jusqu’à ce que ça couvre leur voix pour qu’ils soient intrigués et arrêtent de parler. Cette fois-là, j’avais mis une playlist et à la fin, des jeunes filles sont venues s’approprier mon enceinte pour changer les musiques et mettre de la K-pop. 

Pourquoi avoir rejoint la Ligue de l’enseignement ?
J’ai toujours eu une réelle appétence pour le champ de l’éducation jeunesse parce que je sais que ce sont eux les acteurs de demain, ça m’a donc toujours tenu à cœur d’être dans les problématiques jeunesse. Je savais qu’en rejoignant la Ligue, il y avait cette partie-là d’actions éducatives de terrain que je ne connaissais pas avant et c’est ce qui me manquait dans mon expérience professionnelle. La Ligue me permet de rejoindre un réseau associatif très large et d’avoir des bonnes connaissances sur les enjeux du territoire du Nord, sur l’éducation et la citoyenneté.   

Quelles sont les qualités que doit avoir une chargée de mission ?
Adaptabilité et réactivité parce que quand tu travailles avec l’éducation nationale et les établissements scolaires, il faut faire avec leurs calendriers d’urgence de leurs actions.  

Je dirais être polyvalent(e) car j’ai plusieurs missions.  

Concernant les savoir faire, il faut savoir piloter des projets, connaitre les procédures européennes, maitriser des langues étrangères, etc… 

Par rapport à l’animation je dirais la créativité pour créer des ateliers, être à l’écoute, pédagogue, dynamique et enthousiaste. 

Te reconnais-tu dans les valeurs soutenues par la Ligue ?
Complètement, les valeurs soutenues par la Ligue sont en totale adéquation avec les valeurs que je porte au quotidien. Que ce soit tout ce qui va être axé sur la liberté, l’égalité et la fraternité ainsi que ce qui est lié à la transformation sociale, l’engagement, l’éducation, les droits humains et enfin l’inclusion sociale.  

Qu’est-ce qui t’animes dans ton métier ?
Ce qui m’anime c’est de voir que c’est du donnant donnant les interventions car tu viens mais tu sais que tu vas ressortir avec des idées neuves, tu auras appris quelque chose. Les jeunes t’auront émancipé d’une certaine manière et t’auront aussi transmis des connaissances et ça c’est une sorte de récompense. 

Qu’est-ce que cela t’apporte d’être à la Ligue ? 
De l’ambition, j’aimerais que les jeunes ne repartent pas perdus après mes interventions et qu’ils puissent se dire “tiens super cette intervention, j’ai appris des choses”. Et puis, même si je ne peux pas arranger tel ou tel problème d’un jeune, parce que je sais que ça ne peut pas se faire en une journée, l’idée c’est de leur avoir apporté de l’aide sur les problématiques d’aujourd’hui, ça m’apporte une grande satisfaction.  

 

 

Portrait réalisé par Alicia et Clémence, Web reporters