Une polarisation plus forte que jamais : voici une des conclusions du rapport du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes1. Mais qu’est-ce que cela signifie dans les faits ? Il est question ici d’une fragmentation entre des idées masculinistes et féministes que l’on retrouve au sein de notre société, dans les médias et également chez les jeunes. Et cette montée banalisée du sexisme ne s’accompagne pas malheureusement d’une diminution des violences à l’encontre de la communauté LGBT+, bien au contraire2. Cette réalité, sans surprise, entre en résonance avec la montée nationale et internationale de ce contre quoi la Ligue de l’Enseignement s’est toujours battue, à savoir les idées d’extrême droite. Il est donc crucial de se mobiliser pour agir et lutter, non pas seulement pour améliorer, mais au minima pour préserver l’égalité des genres. Une question se pose alors tout naturellement : comment ?
« De quoi parle-t-on ? »
- Communauté LGBT+ : l’ensemble des individus dont l’orientation sexuelle ou romantique et/ou l’identité de genre ne correspond pas à la norme cis-hétéro.
- Masculinisme : « mouvement social conservateur ou réactionnaire qui prétend que les hommes souffrent d’une crise identitaire parce que les femmes en général, et les féministes en particulier, dominent la société et ses institutions ».
Et c’est ici que l’activité phare de La Ligue prend tout son sens : l’éducation. Prônée depuis la création de l’association comme outil et arme de transformation sociale (puisque les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain), ses effets sur le court comme sur le long terme ne sont plus à prouver. Et cela fonctionne également concernant cette thématique. En effet, en les sensibilisant de manière adaptée à chaque âge de leur vie, l’éducation au genre permet une déconstruction des stéréotypes de genre, une réduction des inégalités filles/garçons (car cela les touche également), un développement d’une plus grande tolérance envers les différences ainsi qu’une prévention des violences de genre4.
Dans les faits, cette éducation au genre est souvent incluse dans ou combinée avec l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle au vu des thématiques communes (relations femmes-hommes, communauté LGBT+, etc.) : ainsi, elle peut aborder plusieurs appellations. On la retrouve alors portée par plusieurs organismes comme l’État avec le récent projet « Programme à la sexualité / Éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité »5 pour les élèves de la maternelle au lycée (permettant enfin de répondre à la loi de 2001 engageant l’État à trois séances par an de cette éducation6) ou diverses associations telles que le Planning familial proposant également des séances d’éducation à la sexualité7 (association dont la création / constitution a été soutenue par la Ligue de l’enseignement, voir Le saviez-vous ?). Ces séances permettent de potentiellement parler de sujets larges et variés : les menstruations, les orientations sexuelles et identités de genre, les discriminations, les violences sexistes et sexuelles, les préjugés et normes sociales, etc.
Enfin, comme dit précédemment, plusieurs associations font cette éducation au genre, et c’est notamment le cas de la Ligue de l’Enseignement. Nous proposons en effet une approche aux notions d’égalité, de diversité et d’inclusion à travers des outils et des interventions. Effectivement, des projets sur l’égalité sont co-portés par La Ligue (tels que le livre Feminists in Progress, ouvrons les yeux sur le sexisme de Lauraine Meyer) ou des ressources pédagogiques diverses touchant notamment au genre sont accessibles sur simple demande8. Aussi, des animations à destination des élèves au sein des milieux scolaires ou des acteurs et actrices éducatives sont possibles. Dans ce cadre est abordé la question de l’égalité des genres, les stéréotypes et les violences de genre ou encore la communauté LGBT+.
Si vous voulez en savoir plus ou en bénéficier, n’hésitez pas à contacter Romane Menant : 0783740843 / Education@ligue59.org